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Alexandrie Égypte Les Trésors Cachés de l'Ancienne Capitale

Alexandre le Grand posa les fondations de cette cité extraordinaire en 331 avant notre ère, créant sans le savoir l'une des merveilles durables du bassin méditerranéen. Alexandrie Égypte fascine encore aujourd'hui par son héritage multiculturel exceptionnel.

 

 

Alexandrie Égypte Les Trésors Cachés de l'Ancienne Capitale

Durant l'époque hellénistique, cette métropole détenait le titre de plus grande ville du monde grec et rayonnait comme le foyer intellectuel incontesté de l'Antiquité. Sa position géographique privilégiée, nichée entre les eaux scintillantes de la Méditerranée et les terres fertiles du delta du Nil, explique en partie son ascension fulgurante.

 

#1. Les origines fascinantes d'Alexandrie

#2. Les trésors antiques encore visibles

#3. Les musées méconnus à découvrir

#4. La renaissance de la Bibliothèque d'Alexandrie

#5. Expériences uniques à vivre à Alexandrie

#6. Conseils pratiques pour visiter Alexandrie Égypte

#7. FAQs

 

Aujourd'hui, plus de 5,3 millions d'habitants peuplent cette cité portuaire, qui demeure le principal point d'entrée maritime de l'Égypte. Les siècles ont façonné Alexandrie sans parvenir à ternir son éclat particulier. Certes, le fameux phare qui comptait parmi les sept merveilles antiques s'effondra during un séisme dévastateur au XIVe siècle, mais d'innombrables vestiges continuent de sommeiller sous ses rues pavées et dans ses eaux cristallines.

 

Cette ancienne capitale recèle des secrets archéologiques et culturels qui attendent patiemment leurs découvreurs. Les explorateurs d'aujourd'hui qui choisissent de visiter Alexandrie Égypte s'apprêtent à fouler un territoire où se mêlent les influences hellénistiques, les traces romaines et l'empreinte arabe, le tout bordé par des rivages méditerranéens aux reflets changeants.

 

Notre périple vous mènera des halls majestueux de la nouvelle Bibliothèque d'Alexandrie jusqu'aux recoins méconnus où persistent les échos du passé, révélant les multiples facettes de cette cité millénaire qui continue de dévoiler ses mystères.

 

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Alexandrie Égypte
Comment s'appelle Alexandrie aujourd’hui ?

Alexandrie porte toujours le même nom aujourd’hui. C’est la deuxième plus grande ville d’Égypte, située sur la côte méditerranéenne.

#1. Les origines fascinantes d'Alexandrie

 

Cette métropole méditerranéenne trouve ses racines dans une décision audacieuse d'Alexandre le Grand, qui bouleversa à jamais l'équilibre du monde antique en choisissant d'implanter une nouvelle cité sur les rivages égyptiens.

 

Fondation par Alexandre le Grand

 

Janvier 331 avant notre ère marque la naissance officielle d'Alexandrie. L'emplacement choisi par le conquérant macédonien témoigne de son génie stratégique : ce modeste port phénicien, qui servait également de garnison pharaonique, présentait des atouts géographiques exceptionnels. L'île de Pharos, située face au rivage, créait deux entrées portuaires naturelles parfaitement adaptées aux manœuvres des navires grecs.

 

Cette fondation s'intègre dans une vision politique grandiose. Alexandre aspirait à unifier ses vastes conquêtes tout en préservant les spécificités locales. Son approche consistait à parsemer son empire de cités portant son nom, Alexandrie d'Égypte représentant le joyau de cette stratégie urbaine.

 

Dinocrate de Rhodes, l'architecte royal, dessina la ville selon les principes du plan hippodamien : un réseau orthogonal de rues délimitant des îlots réguliers. Cette organisation géométrique, déjà éprouvée ailleurs, facilitait remarquablement la circulation urbaine. L'orientation perpendiculaire des artères par rapport au littoral permettait aux brises marines de ventiler naturellement l'ensemble de la cité. Un canal artificiel et le lac Maréotis assuraient la liaison vitale avec le Nil.

 

L'âge d'or hellénistique

 

La disparition d'Alexandre en 323 avant J.-C. propulse Ptolémée, l'un de ses fidèles généraux, à la tête de l'Égypte. Celui-ci fonde la dynastie des Lagides, qui élèvera Alexandrie au rang de capitale mondiale. Memphis conserve initialement la prééminence, mais Alexandrie gagne progressivement en influence. Ptolémée II (283-246 avant J.-C.) orchestre véritablement l'apogée de la cité.

 

L'époque ptolémaïque propulse Alexandrie vers des sommets inégalés :

 

  • Strabon la qualifie de "comptoir du monde", centre névralgique du commerce méditerranéen
  • Sa population cosmopolite frôle le demi-million d'âmes
  • Elle concentre l'administration de l'Égypte hellénistique
  • Son complexe académique – Bibliothèque et Musée – éclipse tous les centres intellectuels existants

 

Ptolémée Ier orchestre un coup de maître politique : il intercepte la dépouille d'Alexandre destinée à Aigai. Après une exposition temporaire à Memphis, le corps royal rejoint Alexandrie vers 280 avant J.-C., reposant désormais dans un sarcophage doré.

 

La Bibliothèque légendaire, œuvre de Ptolémée Ier, rassemble près de 700 000 volumes. Le Musée attenant héberge les plus brillants esprits de l'époque : Ératosthène, Apollonius, Euclide et Archimède y mènent leurs recherches aux frais du trésor royal. Parallèlement, Ptolémée II lance vers 290 la construction du phare de Pharos, premier monument de ce type dans l'univers grec.

 

Influence romaine et arabe

 

L'année 47 avant J.-C. marque un tournant dramatique. Les flammes déclenchées par les troupes de Jules César, parties de la flotte alexandrine, gagnent les entrepôts portuaires. Le sort de la Grande Bibliothèque divise encore les historiens : destruction partielle ou miraculeuse survie. Trois années plus tard, la victoire d'Octave Auguste à Actium scelle simultanément la fin des guerres civiles romaines et de l'autonomie égyptienne.

 

Rome transforme Alexandrie en siège administratif majeur, abritant le préfet d'Égypte, l'idiologue chargé des domaines impériaux et l'alabarque supervisant la fiscalité indirecte. La cité retrouve sa prospérité grâce au commerce du blé égyptien, indispensable aux distributions populaires romaines. L'héritage ptolémaïque perdure : les nouveaux maîtres poursuivent les grands travaux, notamment l'édification du Caesarium.

 

L'essor du christianisme confère à Alexandrie un nouveau statut de métropole religieuse. Toutefois, l'année 616 voit les Perses de Khosro II s'emparer de la ville, avant que Byzance ne la récupère vers 630.

 

L'an 640 sonne le glas de l'ère byzantine. Amr ibn al-As, général arabe déterminé, entame un siège de quarante mois. Novembre 641 – ou septembre 642 selon certaines chroniques – témoin de l'évacuation grecque et de la capitulation orchestrée par le patriarche Cyrus. 

 

Alexandrie bascule définitivement dans l'orbite arabo-musulmane, devenant une cité-frontière aux marches orientales de l'Islam, coupée désormais de la chrétienté.

 

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Alexandrie Égypte
Alexandrie, que faire ?

Visitez la célèbre Bibliotheca Alexandrina, le fort de Qaitbay, les catacombes de Kom el Shoqafa et promenez-vous le long de la Corniche face à la mer.

#2. Les trésors antiques encore visibles

 

Les millénaires n'ont pas réussi à effacer totalement l'empreinte du passé glorieux d'Alexandrie. Aujourd'hui encore, des monuments exceptionnels ponctuent le paysage urbain, témoins silencieux des civilisations qui se sont succédé sur ces terres méditerranéennes.

 

Ces vestiges, modelés par les génies grec, romain et égyptien, constituent autant de fenêtres ouvertes sur l'histoire tumultueuse de cette métropole antique.

 

Le théâtre romain et ses mosaïques

 

Une découverte fortuite marqua l'année 1960 : des ouvriers effectuant des travaux de construction dans le quartier de Kom El-Dikka mirent au jour l'un des joyaux archéologiques les mieux conservés d'Alexandrie. Ce théâtre romain, édifié au début du IVème siècle après J.-C., révèle l'ampleur de l'influence culturelle romaine qui imprégna l'Égypte.

 

L'architecture de cet édifice fascine par sa configuration en fer à cheval, ponctuée de 13 gradins sculptés dans le marbre blanc le plus pur. Chaque siège porte gravés des chiffres et des lettres grecques, système d'organisation qui permettait vraisemblablement d'attribuer des places précises aux spectateurs. Cette salle de spectacle pouvait rassembler jusqu'à 800 personnes, créant une atmosphère intime propice aux échanges culturels.

 

L'usage de ce lieu dépassait le simple divertissement théâtral. Les gradins accueillaient également les concours de musique, les joutes poétiques et les assemblées civiques. Aujourd'hui, les colonnes de granit qui soutenaient jadis des portiques majestueux dressent encore leurs fûts vers le ciel, couronnées de chapiteaux corinthiens aux détails ciselés avec une précision remarquable.

 

La Villa des Oiseaux, adjacente au théâtre, abrite des mosaïques byzantines d'une beauté saisissante. Ces œuvres polychromes révèlent le savoir-faire d'artisans capables de fusionner les traditions romaines et byzantines.

 

L'évolution de cet art décoratif raconte une histoire passionnante : né dans les ateliers grecs, particulièrement développé à la cour macédonienne, il trouva à Alexandrie un terrain d'expression où les maîtres mosaïstes purent exprimer toute leur créativité.

 

Les catacombes de Kom El Shoqafa

 

Classées parmi les sept merveilles du Moyen Âge, les catacombes de Kom El Shoqafa - littéralement "monticule d'éclats" dans la langue arabe - représentent un site archéologique d'une richesse inouïe. Leur révélation au monde moderne tient du hasard le plus total : un âne chuta accidentellement dans le puits d'accès en 1900, dévoilant ainsi ce trésor enfoui.

 

Ces sépultures souterraines furent creusées dans la roche calcaire durant l'époque des empereurs antonins, au IIe siècle de notre ère, et servirent de lieu d'inhumation jusqu'au IVe siècle. L'aspect le plus saisissant de ce complexe funéraire réside dans l'extraordinaire synthèse artistique qui s'y déploie.

 

Les influences égyptiennes, grecques et romaines s'y entremêlent avec une harmonie surprenante. Certaines statues adoptent ainsi des postures pharaoniques tout en arborant des draperies et des coiffures typiquement romaines.

 

L'exploration débute par un escalier hélicoïdal qui plonge vers les profondeurs, guidant les visiteurs jusqu'au cœur du labyrinthe funéraire. Trois niveaux composent cette nécropole, le dernier étant resté submergé jusqu'aux récentes campagnes de restauration.

 

L'entrée du tombeau principal frappe par sa symbolique : deux serpents Agathodémon montent la garde, portant un caducée romain, un thyrse grec et le pschent pharaonique, synthèse parfaite des trois civilisations. Une curiosité particulière attire l'attention : la "salle de Caracalla", réservée aux chevaux impériaux, où reposent encore des ossements équins.

 

La colonne de Pompée

 

Dominant l'horizon alexandrin de ses 29 mètres de hauteur, la colonne de Pompée s'impose comme le monument antique le plus imposant de la cité. Ce monolithe de granit rouge extrait des carrières d'Assouan mesure 3 mètres de diamètre à sa base et pèse l'équivalent de 285 tonnes.

 

Son appellation actuelle constitue une méprise historique : les croisés l'attribuèrent à tort au général romain Pompée.

 

Les recherches historiques ont établi que ce pilier colossal fut érigé vers la fin du IVe siècle pour honorer l'empereur Dioclétien, qui s'empara d'Alexandrie après un siège mémorable. Certaines chroniques rapportent que cette colonne aurait été offerte par la population alexandrine à l'empereur, témoignage de reconnaissance envers celui qui épargna la ville et ses habitants après avoir maté une révolte.

 

L'environnement immédiat de ce monument recèle d'autres merveilles : trois sphinx taillés dans le granit rose veillent aux alentours, tandis que des galeries souterraines abritaient jadis les sépultures de taureaux sacrés. La plupart des artefacts découverts lors des fouilles enrichissent aujourd'hui les collections du musée gréco-romain.

 

Le fort Qaitbay sur l'île de Pharos

 

L'emplacement même où s'élevait autrefois le légendaire phare d'Alexandrie accueille désormais la citadelle de Qaitbay, forteresse défensive édifiée au XVe siècle. Les travaux débutèrent en 1477 (882 de l'hégire) sous l'autorité du sultan Al-Ashraf Sayf al-Dîn Qa'it Bay et s'achevèrent deux années plus tard.

 

Cette prouesse architecturale de l'époque mamelouke fut conçue pour contrer la menace grandissante de l'Empire ottoman. Entièrement restaurée entre 2001 et 2002, la forteresse héberge aujourd'hui le musée de la Marine, où sont exposés des vestiges des batailles navales romaines et napoléoniennes.

 

Les explorations sous-marines menées aux abords du fort par les équipes de Jean-Yves Empereur et Isabelle Hairy du Centre d'études alexandrines ont mis au jour un gisement archéologique d'une ampleur stupéfiante.

 

Plus de 3500 éléments architecturaux ont été répertoriés : chapiteaux sculptés, bases de colonnes, sphinx majestueux, obélisques et statues colossales mêlant styles grec et pharaonique. Ces vestiges proviennent vraisemblablement de l'effondrement du phare d'Alexandrie, qui défia dix-sept siècles de séismes avant de succomber aux forces telluriques.

 

Alexandrie Égypte
Qui domine Alexandrie au XIIᵉ siècle ?

Au XIIᵉ siècle, les Ayyoubides, fondés par Saladin (Salah ad-Din), dominent Alexandrie après avoir pris le contrôle de l’Égypte aux Fatimides.

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#3. Les musées méconnus à découvrir


 

Les monuments d'Alexandrie ne constituent que la partie visible de ses richesses. Cette cité méditerranéenne abrite également des institutions muséales exceptionnelles qui gardent précieusement les fragments de son histoire millénaire.

 

Ces sanctuaires du savoir révèlent des collections inestimables, témoins silencieux des époques révolues qui ont forgé l'identité unique de cette métropole antique.

 

Musée gréco-romain

 

Référence mondiale de l'archéologie antique, le musée gréco-romain d'Alexandrie a retrouvé sa splendeur en 2023 après dix-huit années de restauration minutieuse. Giuseppe Botti, archéologue italien visionnaire, avait créé cette institution en 1892, posant les bases d'un trésor culturel qui expose désormais environ 6 000 pièces réparties sur deux étages selon une logique chronologique et thématique rigoureuse.

 

Vingt-sept salles s'offrent aux regards curieux au rez-de-chaussée, déployant quinze siècles d'histoire depuis le Ve siècle avant J.-C. jusqu'à l'époque byzantine. Le taureau Apis, découvert près de la colonne de Pompée, côtoie la tête de granit rouge de Ptolémée IV et l'imposante statue de marbre blanc représentant Marcus Aurélius.

 

L'étage supérieur orchestre ses collections autour de thématiques captivantes : les mystères du Nil, l'animation de l'Agora, l'art sculptural alexandrin, ou encore les secrets des catacombes de Kom el-Shoqafa. Cette renaissance muséale, financée à hauteur de 567 millions de livres égyptiennes, figure parmi les chantiers de restauration les plus ambitieux entrepris en Égypte.

 

Musée des bijoux royaux

 

Abritée dans un palais européen du XIXe siècle ayant appartenu à la princesse Fatma Al-Zahra, cette collection éblouissante perpétue l'éclat de la dynastie royale égyptienne d'avant 1952. L'édifice lui-même, achevé en 1919, fascine par son décor somptueux mariant fresques renaissance et verrières romantiques.

 

Dix salles dévoilent plus de 11 000 pièces sélectionnées parmi les joyaux les plus précieux de la couronne. Colliers dorés, montres serties de diamants et diadèmes royaux scintillent aux côtés de l'assiette de la reine Eugénie, présent diplomatique offert lors de l'inauguration du Canal de Suez.

 

Le sistre en forme de couronne du roi Farouk, paré de palatine, diamants et émeraudes, demeure l'une des pièces les plus remarquables de cette collection royale.

 

Musée national d'Alexandrie

 

Hosni Moubarak inaugura cette institution le 31 décembre 2003 dans un ancien palais italien qui servait jadis de consulat américain. Près de 2 000 artefacts y racontent l'épopée d'Alexandrie et de l'Égypte à travers les âges.

 

L'agencement sur trois niveaux facilite la découverte : le sous-sol évoque l'Égypte pharaonique, le rez-de-chaussée célèbre l'époque gréco-romaine, tandis que l'étage supérieur présente les périodes byzantine, islamique et moderne. Les sculptures remontées des fouilles sous-marines d'Aboukir côtoient une collection chatoyante de bijoux antiques aux teintes envoûtantes.

 

Musée sous-marin en projet

 

Depuis 2008, un projet révolutionnaire sommeille dans les eaux alexandrines. Interrompu par les bouleversements du Printemps arabe, ce musée sous-marin unique au monde a retrouvé un nouveau souffle grâce à la détermination des autorités égyptiennes. Cette institution visionnaire entend révéler les vestiges engloutis du port antique, notamment les restes du légendaire palais de Cléopâtre.

 

Jacques Rougerie, architecte français reconnu, a conçu ce projet estimé à plus de 150 millions de dollars autour d'une double expérience : une section terrestre pour les artefacts remontés et un espace immergé à sept mètres de profondeur. Les quelque 2 500 reliques pourront être contemplées soit par plongée directe, soit depuis des tunnels sous-marins spécialement aménagés.

 

Cette section subaquatique prendra la forme de quatre structures évoquant les barques nilotiques, reliées en cercle pour symboliser les quatre points cardinaux et le rayonnement historique d'Alexandrie. Un système de filtration sophistiqué améliorera la visibilité dans ces eaux naturellement opaques.

 

 

Alexandrie Égypte

#4. La renaissance de la Bibliothèque d'Alexandrie

 

L'éclat intellectuel d'Alexandrie trouve son symbole le plus puissant dans sa légendaire Bibliothèque, jadis sanctuaire du savoir antique et témoin des ambitions universelles de cette cité. Sa résurrection contemporaine illustre magnifiquement la détermination à ranimer l'esprit érudit qui caractérisait autrefois cette métropole méditerranéenne.

 

Histoire de la bibliothèque antique

 

Les fondements de la Bibliothèque originelle d'Alexandrie furent posés au début du IIIe siècle avant J.-C. sous l'égide de Ptolémée Ier Sôter, héritier spirituel d'Alexandre le Grand. Cette institution ambitionnait de réunir l'intégralité des connaissances du monde alors connu. 

 

Simultanément, elle fonctionnait comme un laboratoire intellectuel où une centaine de savants bénéficiaient du logement et de la subsistance royale. Durant son âge d'or, la bibliothèque renfermait vraisemblablement entre 400 000 et 700 000 rouleaux de papyrus, constituant ainsi la plus vaste collection manuscrite de l'Antiquité.

 

Des penseurs illustres tels qu'Euclide, Archimède et Ératosthène y conduisirent leurs travaux révolutionnaires. Toutefois, les circonstances de sa disparition suscitent encore débats parmi les historiens : certains évoquent l'incendie fortuit causé par Jules César en 48 av. J.-C., tandis que d'autres pointent des destructions postérieures orchestrées par les empereurs chrétiens ou attribuées à la conquête arabe du VIIe siècle.

 

La Bibliotheca Alexandrina moderne

 

L'idée de faire renaître cette institution légendaire germa en 1974 lorsque l'Université d'Alexandrie suggéra sa reconstruction. L'UNESCO officialisa ce projet en 1988, et suite à un concours architectural international remporté par l'agence norvégienne Snøhetta, les fondations furent coulées en 1995.

 

L'édifice actuel de la Bibliotheca Alexandrina vit le jour le 16 octobre 2002, fruit d'un investissement de 220 millions de dollars. Son architecture saisissante évoque un disque solaire émergeant des flots méditerranéens.

 

L'espace de lecture principal s'étend sur 20 000 m² et peut recevoir 2 000 lecteurs simultanément, tandis que l'ensemble architectural couvre 85 000 m². Les capacités de stockage atteignent 8 millions d'ouvrages.

 

La façade extérieure arbore des caractères issus de plus de 120 systèmes d'écriture distincts, matérialisant l'universalité des savoirs humains. Des vestiges archéologiques mis au jour sous les fondations enrichissent désormais les collections exposées.

 

Espaces culturels et expositions

 

Loin de se limiter à sa mission bibliothécaire, la Bibliotheca Alexandrina héberge plusieurs institutions culturelles qui en font une destination incontournable pour visiter Alexandrie Égypte :

 

  • Un planétarium de 99 places doté d'un système de projection numérique dernier cri
  • Quatre musées permanents : le Musée des Antiquités, le Musée des Manuscrits, le Musée de l'Histoire des Sciences et le Musée Sadat
  • Des bibliothèques spécialisées pour enfants et adolescents
  • Un centre de conférences capable d'accueillir jusqu'à 3 000 participants

 

Le Musée des Manuscrits dévoile notamment des exemplaires précieux du Coran, accompagnés d'anciens traités scientifiques et littéraires. Le complexe accueille périodiquement des expositions temporaires d'art contemporain égyptien et international.

 

Cette institution transcende largement sa fonction première de bibliothèque - elle matérialise le renouveau culturel d'Alexandrie égypte et perpétue l'esprit d'ouverture intellectuelle qui animait jadis cette cité antique.

 

Alexandrie Égypte

#5. Expériences uniques à vivre à Alexandrie

 

Les monuments et collections muséales ne révèlent qu'une facette d'Alexandrie Égypte. Cette métropole méditerranéenne offre également des rencontres sensorielles authentiques qui plongent les visiteurs au cœur de son essence véritable.

 

Plongée dans la baie de Cléopâtre

 

Les eaux alexandrines dissimulent un patrimoine submergé d'une richesse stupéfiante. Le port oriental dévoile aux plongeurs aventureux les vestiges engloutis de trois civilisations majeures : pharaonique, romaine et grecque.

 

Cette ville sous-marine de Cléopâtre, édifiée par Alexandre le Grand au IIIe siècle avant J.-C., a sombré lors d'un séisme et repose désormais dans les profondeurs.

 

Sphinx majestueux, colonnes romaines imposantes et plus de 4 000 pièces archéologiques jonchent ces fonds marins extraordinaires. Certes, la visibilité demeure moindre qu'en Mer Rouge, mais quelle émotion intense de nager aux côtés de ces témoins millénaires ! Chaque plongée devient une exploration archéologique personnelle.

 

Balade sur la Corniche

 

Cette artère maritime de 16 kilomètres serpente élégamment entre la Citadelle de Qaitbay et les jardins de Montazah. Pietro Avoscani dessina cette promenade en 1870, créant ainsi l'épine dorsale d'Alexandrie moderne.

 

L'aube révèle un spectacle authentique : pêcheurs raccommodant patiemment leurs filets ou participants à la criée matinale. Les soirées métamorphosent complètement l'atmosphère - illuminations scintillantes et animation nocturne transforment la corniche. Les lève-tôt privilégieront une escapade vers 6h30 pour savourer l'aurore dans une quiétude rare.

 

Exploration des jardins de Montazah

 

Ces 150 hectares verdoyants s'épanouissent majestueusement en bordure méditerranéenne. L'ancienne villégiature des souverains égyptiens abrite deux joyaux architecturaux distincts : le Haramlik, métamorphosé en espace muséal, et le Sélamlik, reconverti en établissement hôtelier raffiné.

 

Cinq plages invitent à la détente balnéaire : Aida, Cléopâtre, Vanessa, Semiramis, ainsi que l'enclave privée de l'hôtel Helnan Palestine. Une promenade nautique alternative offre une perspective maritime saisissante sur cette splendeur botanique.

 

Visite du souk traditionnel

 

Le Souk El Gomaa déploie ses allées labyrinthiques dans le quartier historique central. Ce bazar séculaire propose une mosaïque commerciale : étoffes, aromates, tissages, victuailles et créations artisanales. Les collectionneurs de souvenirs authentiques y dénicheront parfums envoûtants, tapis colorés et épices parfumées.

 

Zanqet Al-Setat - littéralement "la cohue féminine" - concentre échoppes textiles, parures, fragrances et bijouterie fantaisie adorés des Alexandrines. Le souk Al-Attarine se distingue par ses essences enivrantes et ses antiquaires spécialisés.

 

Alexandrie Égypte

#6. Conseils pratiques pour visiter Alexandrie Égypte

 

Quelques clés essentielles vous permettront d'orchestrer une découverte mémorable de cette cité méditerranéenne aux multiples visages. Ces recommandations pratiques, fruit d'une connaissance approfondie du terrain, vous ouvriront les portes d'une exploration réussie d'Alexandrie Égypte.

 

Quand partir selon le climat

 

Les saisons révèlent des facettes distinctes d'Alexandrie, chacune offrant ses propres charmes. La période optimale s'épanouit entre mars et juin, puis renaît de septembre à octobre, quand la douceur méditerranéenne caresse la ville. Durant ces mois bénis, le thermomètre oscille harmonieusement entre 11°C et 27°C au printemps, tandis que l'automne déploie ses nuances entre 14°C et 30°C.

 

L'hiver alexandrin, s'étendant de décembre à février, apporte ses pluies bienfaitrices, particulièrement en janvier où jusqu'à 55mm de précipitations nourrissent la terre. L'été dévoile son caractère méditerranéen intense, culminant en août avec des températures atteignant 31°C, accompagnées d'une humidité perceptible qui rappelle la proximité des flots.

 

Comment s'y rendre depuis Le Caire

 

Plusieurs artères relient la capitale à cette perle méditerranéenne. Le chemin de fer offre une expérience confortable, avec des convois réguliers toutes les heures qui parcourent la distance en 2h30 à 3h45. Cette option ferroviaire permet d'admirer le paysage du delta nilotique qui se déploie vers la côte.

 

Les autocars constituent l'alternative économique par excellence, proposant le trajet entre 3,82€ et 6,68€ pour une durée de 2h30. Cette solution démocratique séduit les voyageurs soucieux de leur budget. L'automobile personnelle offre une liberté totale de mouvement, permettant de franchir les 137 kilomètres en approximativement 2h07, tout en s'arrêtant selon ses envies.

 

Se déplacer dans la ville

 

Alexandrie déploie un éventail de moyens de transport qui témoignent de son histoire et de sa modernité. Le tramway, vénérable institution en service depuis 1860, dessert une quarantaine de stations et constitue une expérience authentique de la vie alexandrine. Ce patrimoine roulant raconte l'histoire urbaine à chaque arrêt.

 

Les autobus et minibus sillonnent les artères citadines à des tarifs modiques, offrant une immersion dans le quotidien local. Les taxis représentent une solution pratique et abordable, mais la négociation préalable du tarif s'impose si le véhicule ne dispose pas de compteur. Cette démarche fait partie du charme des échanges alexandrins.

 

Où loger pour un séjour agréable

 

L'hébergement alexandrin propose diverses gammes tarifaires, avec une moyenne de 86€ la nuit pour une chambre double. Les fins connaisseurs privilégient décembre pour bénéficier des tarifs les plus avantageux, période où la ville révèle son visage hivernal authentique.

 

Les quartiers riverains de la corniche placent les visiteurs au cœur de l'action, facilitant l'accès aux merveilles archéologiques et culturelles. San Stefano, plus résidentiel, propose une atmosphère feutrée avec des établissements hôteliers de qualité supérieure, parfaits pour savourer la douceur de vivre alexandrine.

 

Cette exploration d'Alexandrie révèle pourquoi cette cité continue de captiver l'imagination des voyageurs contemporains. Chaque pierre de ses monuments, chaque artefact de ses musées raconte un chapitre distinct de l'histoire méditerranéenne, créant une mosaïque culturelle d'une richesse inégalée.

 

L'héritage d'Alexandre le Grand perdure bien au-delà des vestiges architecturaux. Cette métropole a su préserver son âme cosmopolite à travers les millénaires, offrant aux visiteurs d'aujourd'hui un dialogue permanent entre les époques. Ses institutions culturelles modernes, couronnées par la Bibliotheca Alexandrina, perpétuent cette tradition d'ouverture intellectuelle qui caractérisait déjà la cité antique.

 

L'authenticité d'Alexandrie réside également dans ses expériences sensorielles particulières. Peu de destinations permettent de plonger littéralement dans l'histoire, d'arpenter des promenades où résonnent encore les échos de civilisations disparues, ou de découvrir des trésors artistiques dans des palais ayant abrité la royauté égyptienne.

 

Cette ville-musée à ciel ouvert mérite qu'on lui accorde le temps nécessaire à une découverte approfondie. Son climat méditerranéen, optimal durant les intersaisons, facilite cette immersion culturelle prolongée. L'accessibilité depuis la capitale égyptienne en fait une étape naturelle, mais ses richesses justifient amplement un séjour dédié.

 

Alexandrie transcende le simple statut d'étape touristique pour s'imposer comme une destination d'exception. Son caractère méditerranéen unique, tissé de traditions pharaoniques, hellénistiques, romaines et arabes, continue d'exercer cette fascination particulière qui a séduit les érudits et les aventuriers depuis l'Antiquité. La cité d'Alexandre perpétue ainsi sa vocation première : demeurer un carrefour de cultures et de savoirs au cœur de la Méditerranée orientale.

 

L’Égypte n’attend que vous ! Des trésors antiques d’Alexandrie aux temples de Louxor, vivez une aventure inoubliable.

 

Alexandrie Égypte

#7. FAQs

 

Q1. Quels sont les principaux sites historiques à visiter à Alexandrie ?

 

Les principaux sites historiques d'Alexandrie incluent le théâtre romain avec ses mosaïques, les catacombes de Kom El Shoqafa, la colonne de Pompée et le fort Qaitbay sur l'île de Pharos. Ces monuments témoignent du riche passé gréco-romain et égyptien de la ville.

 

Q2. Quelle est la meilleure période pour visiter Alexandrie ?

 

La meilleure période pour visiter Alexandrie s'étend de mars à juin et de septembre à octobre. Durant ces mois, le climat est agréable avec des températures oscillant entre 11°C et 30°C, idéales pour explorer la ville confortablement.

 

Q3. Comment se rendre à Alexandrie depuis Le Caire ?

 

Plusieurs options sont disponibles pour rejoindre Alexandrie depuis Le Caire : le train (2h30 à 3h45), le bus (2h30, option économique) ou la voiture (2h07 pour 137 km). Le train est souvent recommandé pour son confort et sa fréquence.

 

Q4. Que représente la nouvelle Bibliotheca Alexandrina ?

 

La Bibliotheca Alexandrina moderne, inaugurée en 2002, est une renaissance de l'ancienne bibliothèque d'Alexandrie. Elle comprend une vaste salle de lecture, des musées, un planétarium et des espaces d'exposition, incarnant l'héritage intellectuel de la ville antique.

 

Q5. Quelles expériences uniques peut-on vivre à Alexandrie ?

 

Alexandrie offre des expériences uniques telles que la plongée dans la baie de Cléopâtre pour explorer des vestiges sous-marins, une promenade sur la Corniche le long de la Méditerranée, l'exploration des jardins de Montazah, et la visite des souks traditionnels pour s'immerger dans la culture locale.

 

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