La Citadelle de Saladin : Secrets Cachés de cette Merveille

#1. Les origines stratégiques de la citadelle de Saladin

En 1169, Saladin fut nommé vizir par le calife fatimide Al-Adid et dut immédiatement repousser une armée du roi Amaury Ier alliée à une flotte byzantine à Damiette. Face à cette menace, il entama sans tarder un vaste programme de fortifications dans tout le pays, particulièrement dans sa capitale du Caire.

Pourquoi Saladin a choisi la colline de Mokattam

Après avoir enquêté sur plusieurs emplacements potentiels, Saladin opta finalement pour l'éperon rocheux de la colline de Mokattam. Ce choix n'était pas le fruit du hasard. En effet, cette élévation naturelle - unique hauteur dans la ville - offrait des avantages militaires considérables. La position surélevée permettait une surveillance optimale des environs et donnait aux défenseurs un avantage tactique significatif.

La réalité stratégique de cet emplacement fournissait une vue imprenable sur Le Caire et facilitait grandement la détection de toute armée s'approchant. Par ailleurs, le lieu présentait d'autres atouts défensifs : il était relativement calme, difficile d'accès pour d'éventuels assaillants, tout en permettant d'observer facilement les différentes voies d'accès à la zone.

En 1173, devenu sultan et seul maître de l'Égypte, Saladin posa les fondations d'un site impressionnant de dix hectares qui prévoyait des poternes et trois grandes portes. Ce projet ambitieux répondait à plusieurs objectifs : servir de verrou à la nouvelle enceinte édifiée en 1169, symboliser le nouveau pouvoir de Saladin en se démarquant des Fatimides, et accueillir sa résidence royale.

L'inspiration des forteresses syriennes

Pour concevoir cette forteresse, Saladin puisa largement son inspiration dans les citadelles syriennes et libanaises qu'il connaissait bien. Ces influences sont notamment visibles dans le degré de fortification et les systèmes de protection qu'il intégra à sa propre citadelle.

À l'instar de la forteresse de Saladin en Syrie (également connue sous le nom de Château de Saône), utilisée depuis l'Antiquité mais principalement développée à l'époque médiévale, la citadelle du Caire emprunta certaines caractéristiques architecturales défensives. Toutefois, contrairement à son homologue syrienne, elle fut intégrée dans un système défensif beaucoup plus vaste.

Le rôle défensif contre les Croisés

La construction de la citadelle s'inscrivait dans un contexte de menace permanente représentée par les Croisés. Achevée en 1183, elle constituait une place forte contre l'armée des croisés, les ennemis jurés du monarque. Sa position stratégique en faisait la forteresse idéale pour résister aux adversaires de la dynastie ayyoubide.

Saladin conçut la citadelle non pas comme un élément isolé mais comme partie intégrante d'un système défensif plus large. Ainsi, il entreprit également la construction d'une muraille de 20 kilomètres destinée à encercler et unifier Le Caire et Fustat, créant une défense cohérente pour toute la région.

En plus de la citadelle elle-même, Saladin fit doubler les murailles de briques construites cent ans auparavant par Badr al-Djamali d'une enceinte en pierre de quatorze kilomètres de long percée de portes monumentales. Cette innovation prenait en compte les progrès de la politique et visait à réunir la ville ancienne de Misr-Fûstat avec ses activités économiques à la cité califale d'al-Qâhira, centre administratif et politique.

La citadelle du Caire devint ainsi l'une des fortifications militaires les plus impressionnantes du monde médiéval, témoignant à la fois du génie stratégique de Saladin et de sa volonté d'affirmer son autorité sur l'Égypte fatimide.

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#2. Les grandes dynasties et leurs empreintes

Au fil des siècles, différentes dynasties ont imprimé leur marque sur la citadelle de Saladin, transformant progressivement l'édifice militaire en un centre de pouvoir où chaque règne a laissé son héritage architectural.

L'époque ayyoubide : fondations et premières tours

Après sa construction initiale entre 1176 et 1183, la citadelle fut considérablement renforcée par Al-Kamil, neveu de Saladin. Ce sultan ayyoubide doubla la taille des tours Burj al-Haddad (« du Forgeron ») et Burj al-Ramla (« de Sable ») qui contrôlaient le passage étroit vers les collines de Muqattam.

Il édifia également d'imposantes tours carrées de 25 mètres de hauteur et 30 mètres de largeur autour du périmètre des murs. Lorsqu'Al-Kamil devint sultan en 1218, il prit une décision déterminante en transférant sa résidence royale à l'intérieur de la citadelle, établissant son palais dans le quartier sud.

Ce choix marqua le début de la transformation de la forteresse en centre du pouvoir égyptien. En effet, jusqu'à la construction du palais d'Abedin au milieu du XIXe siècle, la citadelle demeura le siège du gouvernement de l'Égypte.

Les Mamelouks : palais, mosquées et écuries royales

Après avoir renversé la dynastie ayyoubide en 1250, les Mamelouks s'installèrent dans la citadelle. Sous leur règne, particulièrement celui du sultan An-Nasir Muhammad ben Qala'un, l'enceinte s'enrichit de nombreuses constructions prestigieuses.

La plus remarquable reste la Mosquée Mohamed An-Nasir, commencée en 1318 et achevée en 1335. An-Nasir fit également construire un imposant Palais de Justice surmonté d'un grand dôme vert, ainsi que le Qasr el-Ablaq (palais rayé) avec son marbre noir et jaune. Ce dernier, utilisé pour les cérémonies officielles, disposait d'un escalier menant vers le quartier bas et les écuries royales où An-Nasir entretenait pas moins de 4 800 chevaux.

Les Ottomans : restructuration et nouvelles portes

Dès leur prise de contrôle de l'Égypte au XVIe siècle, les Ottomans laissèrent leur empreinte sur la citadelle du Caire. Ils reconstruisirent le mur séparant les quartiers nord et sud, ainsi que la porte Al-Quallah.

Leur contribution la plus imposante fut la tour Al-Muqattam, érigée au-dessus de l'entrée principale, une structure impressionnante de 25 mètres de hauteur pour 24 mètres de diamètre. En 1754, ils renforcèrent les murs du quartier bas et ajoutèrent une porte fortifiée appelée Bab El-Azab. Au fil du temps, la rigueur militaire ottomane s'estompa.

Au milieu du XVIIe siècle, la citadelle était devenue une véritable zone résidentielle avec des magasins privés, des bains publics et un labyrinthe de petites rues.

Méhémet Ali : modernisation et symboles de pouvoir

L'arrivée au pouvoir de Méhémet Ali en 1805 marqua un tournant décisif pour la citadelle de Saladin. Ce souverain d'origine albanaise, considéré comme le fondateur de l'Égypte moderne, entreprit de vastes travaux de rénovation. Il reconstruisit une grande partie des murs externes et remplaça plusieurs bâtiments intérieurs délabrés, faisant du quartier nord son domaine privé, tandis que le quartier sud s'ouvrait au public.

Sa contribution la plus emblématique reste la Mosquée Mohamed Ali, construite entre 1830 et 1848 dans le style Ottoman Baroque inspiré des grandes mosquées d'Istanbul. Dans le quartier nord, près de la porte Al-Qullah, Méhémet Ali fit également construire son palais-harem suivant le même modèle ottoman que le palais des bijoux (Gawharah), érigé entre 1811 et 1814.

Un événement sombre marque toutefois son règne : le massacre des Mamelouks en mars 1811. Méhémet Ali invita leurs chefs à un dîner festif dans la citadelle, puis les fit assassiner, mettant ainsi fin à leur influence.

#3. Les secrets architecturaux de la citadelle du Caire

La citadelle du Caire recèle de véritables chefs-d'œuvre d'architecture qui témoignent du génie de leurs concepteurs. Ces prouesses techniques et artistiques constituent l'âme même de cette forteresse historique.

Le puits de Saladin : un exploit d'ingénierie

Au cœur de la citadelle de Saladin se trouve une merveille d'ingénierie médiévale souvent méconnue : le puits de Yusuf (ou puits de Joseph). Creusé directement dans la roche de la montagne Mokatam, ce puits impressionne par sa profondeur qui varie selon les sources entre 80 et 90 mètres.

Ce qui rend cette construction véritablement exceptionnelle est son système d'alimentation en eau. Le puits fonctionnait grâce à un ingénieux mécanisme de double pompage actionné par des bœufs qui faisaient tourner une roue dentelée traditionnelle appelée "sakieh". 

Malheureusement, ces animaux restaient dans le puits jusqu'à leur mort. L'eau extraite jouait un rôle vital en cas de siège ou d'incendie.

Les tours de Burj El Hadid et Burj El Ramla

Burg El Hadid (Tour de Fer) et Burg El Ramla (Tour de Sable) sont situées le long des murs nord de la citadelle du Caire, près du Musée des jardins archéologiques. Ces tours stratégiques furent construites par El Adel, fils et successeur de Salah El Din, pour renforcer les défenses originales en 1207.

Leur position offre une vue panoramique sur les monuments environnants, notamment le cimetière nord et la mosquée Sultan Hasan. Ces structures défensives, notamment renforcées par Al-Kamil qui doubla leur taille, contrôlaient efficacement le passage étroit vers les collines de Muqattam.

La mosquée d'albâtre et ses influences ottomanes

Édifiée entre 1830 et 1848 dans la partie sud de la citadelle de Saladin, la mosquée Mohammed Ali s'inspire largement de l'architecture ottomane traditionnelle. Elle reprend notamment le plan des grandes mosquées impériales telles que la mosquée bleue d'Istanbul, avec sa cour carrée (sahn) bordée d'arcades et sa cascade de dômes.

La salle de prière s'articule autour d'une coupole centrale atteignant 52 mètres de hauteur pour un diamètre de 21 mètres. Cette particularité vaut au sanctuaire d'être souvent désigné sous le nom de "mosquée d'albâtre", en raison des hauts panneaux d'albâtre qui ornent ses murs sur plus de onze mètres.

Le palais de Gawhara et ses décors cachés

Le palais d'El Gawhara, également connu sous le nom de Palais des Bijoux, se situe dans la partie sud de la citadelle. Construit entre 1811 et 1814 par Muhammad Ali Pacha, il servait de résidence royale et de lieu pour des événements officiels.

Ce palais présente un style architectural unique, mêlant influences ottomanes et européennes. Sa section la plus remarquable reste la salle principale, autrefois appelée "le Haut Conseil de Mohammed Ali", où se prenaient les décisions importantes.

Le palais abrite aujourd'hui de nombreux trésors : peintures royales, costumes d'époque, mobilier somptueux et décorations exquises témoignant du luxe de la vie palatiale égyptienne au XIXe siècle.

#4. Événements historiques méconnus

Derrière les murs de la citadelle de Saladin se cachent des événements historiques souvent négligés par les récits traditionnels. Ces moments clés ont pourtant façonné l'identité de ce monument emblématique du Caire.

Le massacre des Mamelouks en 1811

Le 1er mars 1811, un événement sanglant marqua l'histoire de la citadelle du Caire. Méhémet Ali, alors pacha d'Égypte, orchestra l'élimination massive des Mamelouks qui représentaient un obstacle majeur à son autorité.

Sous prétexte de célébrer le départ de son fils pour le Saint Tombeau, il invita les dignitaires mamelouks à un somptueux festin dans l'enceinte de la forteresse. Lorsque les invités arrivèrent avec confiance, les portes de la citadelle se refermèrent derrière eux.

Des soldats albanais, préalablement dissimulés derrière les créneaux et sur les tours, exécutèrent alors le massacre sur un simple regard de Méhémet Ali. Environ 470 personnalités mameloukes périrent ce jour-là. Les rares survivants trouvèrent refuge à Dongola en 1812, où ils tentèrent de reconstituer leurs forces.

L'occupation britannique et la transformation militaire

Bien que moins documentée dans les archives historiques, la citadelle de Saladin connut une période de transformation pendant l'occupation britannique. La forteresse, qui avait déjà subi de nombreuses modifications au fil des siècles, fut adaptée aux besoins militaires modernes.

Les Britanniques, conscients de la position stratégique exceptionnelle du site, l'intégrèrent dans leur dispositif de défense régional, poursuivant ainsi la vocation militaire originelle de l'édifice.

L'échange diplomatique de l'horloge française

En 1845, un échange diplomatique singulier eut lieu entre la France et l'Égypte. Le roi Louis-Philippe Ier offrit une élégante horloge en cuivre à Méhémet Ali, vice-roi d'Égypte. Ce cadeau constituait une contrepartie à l'obélisque de Louxor offert par Méhémet Ali en 1830, désormais érigé sur la place de la Concorde à Paris.

Installée dans la cour de la mosquée de Muhammad Ali, cette horloge devint célèbre pour une raison inattendue : elle ne fonctionna pratiquement jamais. Selon les Cairotes, elle aurait été endommagée lors de sa livraison.

Cette anecdote d'une horloge silencieuse pendant plus d'un siècle et demi symbolise parfaitement les aléas des échanges culturels entre nations. Après 176 ans d'immobilité, l'horloge fut finalement réparée en 2021.

#5. Visiter la citadelle de Saladin aujourd’hui

Visiter la citadelle de Saladin constitue une étape incontournable pour tout voyageur souhaitant comprendre l'histoire du Caire. Ce monument millénaire offre aujourd'hui une expérience culturelle riche qui va bien au-delà de sa valeur historique.

Les musées à ne pas manquer

L'enceinte de la citadelle du Caire abrite plusieurs musées qui méritent l'attention des visiteurs. Le Musée Militaire, situé dans l'ancien palais d'Al-Gawhara, présente une collection impressionnante d'armes et d'uniformes retraçant l'histoire militaire égyptienne.

Par ailleurs, le Musée de la Police expose des objets fascinants liés à l'évolution des forces de l'ordre en Égypte. Non loin de là, le Musée des Carrosses dévoile d'élégantes voitures royales qui témoignent du luxe de la cour égyptienne aux XVIIIe et XIXe siècles.

Enfin, ne manquez pas le Musée National des Bijoux, qui conserve des pièces précieuses ayant appartenu à la famille royale.

Les meilleurs points de vue sur Le Caire

La position surélevée de la citadelle de Saladin en fait naturellement un observatoire exceptionnel sur la capitale égyptienne. La terrasse située devant la grande mosquée du Caire offre sans doute le panorama le plus spectaculaire.

De cet endroit, on aperçoit distinctement les pyramides de Gizeh à l'horizon lors des journées claires. En outre, la promenade des remparts permet d'admirer sous différents angles la "ville des mille minarets" avec ses mosquées historiques et ses quartiers animés.

Pour les photographes, le coucher du soleil transforme la ville en une mosaïque dorée particulièrement photogénique.

Conseils pratiques pour une visite réussie

Pour profiter pleinement de votre visite à la citadelle de Saladin Le Caire, quelques recommandations s'imposent :

• Prévoyez au moins trois heures pour explorer l'ensemble du site sans vous presser
• Portez des chaussures confortables car le terrain est inégal et les distances importantes
• Apportez une bouteille d'eau, particulièrement en été quand la chaleur peut être accablante
• Respectez le code vestimentaire pour accéder à la mosquée : vêtements couvrant épaules et genoux

L'accès à la citadelle du Caire est relativement simple, que ce soit en taxi ou en transport en commun. Toutefois, les audioguides sont rarement disponibles, aussi envisagez de faire appel à un guide local pour une expérience plus enrichissante et contextuelle.

Au fil des siècles, la citadelle de Saladin s'est transformée de forteresse militaire stratégique en un trésor culturel inestimable. Initialement conçue comme un rempart contre les Croisés, elle a évolué sous l'influence des dynasties ayyoubide, mamelouke et ottomane pour devenir un complexe architectural fascinant.

Chaque dirigeant y a laissé son empreinte unique, contribuant ainsi à créer un site qui raconte l'histoire de l'Égypte à travers ses pierres.

La mosquée d'albâtre de Méhémet Ali représente certainement l'ajout le plus emblématique, dominant majestueusement l'horizon du Caire. Néanmoins, les visiteurs découvriront également des merveilles d'ingénierie comme le puits de Saladin ou des tours défensives impressionnantes qui témoignent du génie architectural de l'époque médiévale.

Ce qui rend la citadelle particulièrement précieuse, c'est sa capacité à préserver la mémoire d'événements historiques significatifs tout en servant de pont entre le passé et le présent. Des épisodes comme le massacre des Mamelouks ou l'échange diplomatique de l'horloge française révèlent les complexités politiques qui ont façonné cette forteresse au fil du temps.

Aujourd'hui, ce site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO offre non seulement une leçon d'histoire vivante, mais également des panoramas spectaculaires sur la ville du Caire. Les différents musées logés dans ses murs permettent aux visiteurs d'approfondir leur compréhension de l'histoire égyptienne dans un cadre authentique.

La citadelle de Saladin demeure donc bien plus qu'un simple monument – elle est le témoin silencieux de huit siècles d'histoire égyptienne. À la fois symbole de pouvoir militaire, centre politique et chef-d'œuvre architectural, elle continue d'inspirer admiration et émerveillement chez tous ceux qui franchissent ses portes.

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#6. FAQs

Q1. Quand la citadelle de Saladin a-t-elle été construite et par qui ?

La citadelle de Saladin a été construite entre 1176 et 1183 par le sultan Saladin. Elle a été conçue comme une forteresse stratégique pour protéger Le Caire contre les Croisés et servir de résidence royale.

Q2. Quels sont les principaux points d'intérêt à visiter dans la citadelle ?

Les principaux points d'intérêt incluent la mosquée d'albâtre de Méhémet Ali, le puits de Saladin, les tours Burj El Hadid et Burj El Ramla, le palais de Gawhara, ainsi que plusieurs musées comme le Musée Militaire et le Musée des Carrosses.

Q3. Quelle est la meilleure façon de se rendre à la citadelle du Caire ?

Le moyen le plus pratique pour se rendre à la citadelle est de prendre un taxi ou une voiture privée depuis votre hôtel au Caire. Elle est située dans le quartier d'El Abageyah, Qesm Al Khalifah.

Q4. Y a-t-il un code vestimentaire à respecter pour visiter la citadelle ?

Oui, il est recommandé de porter des vêtements couvrant les épaules et les genoux par respect pour les lieux de culte islamiques. Les femmes sont priées de se couvrir la tête dans les mosquées. Il est également conseillé de porter des chaussures confortables pour marcher sur un terrain inégal.

Q5. Combien de temps faut-il prévoir pour visiter la citadelle ? 

Il est recommandé de prévoir au moins trois heures pour explorer l'ensemble du site sans se presser. Cela vous permettra de visiter les principaux monuments, musées et de profiter des vues panoramiques sur Le Caire.