Alexandre le Grand : Les Secrets De Sa Conquête d’Égypte
#1. L’arrivée d’Alexandre en Égypte : un tournant stratégique
#2. Un accueil comme libérateur et futur pharaon
#3. L’oracle de Siwa : naissance d’un mythe divin
#4. La fondation d’Alexandrie : vision d’un empire
#.5 L’héritage d’Alexandre en Égypte et au-delà
#6. Ce que l’Égypte a retenu d’Alexandre le Grand
#7. FAQs
Alexandre le Grand en Égypte représente l'un des chapitres les plus fascinants de l'histoire antique. En 332 avant J.-C., ce conquérant macédonien entre pacifiquement sur les terres des pharaons, alors sous domination perse. Ce roi exceptionnel, déjà célèbre pour ses conquêtes militaires, ne séjourne pourtant que brièvement en Égypte, entre l'automne 332 et le printemps 331.
Lorsque vous découvrirez le parcours d'Alexandre le Grand en Égypte, vous comprendrez comment ce stratège brillant a transformé ce territoire en pierre angulaire de son vaste empire. Effectivement, son arrivée marque le début d'une nouvelle ère pour l'Égypte, qui retrouvera grâce aux Grecs une prospérité et une importance internationale considérables. Alexandre multiplie les gestes symboliques envers les divinités locales, fonde la célèbre Alexandrie sur la côte méditerranéenne, et se fait proclamer "fils d'Amon" à l'oasis de Siwa, fusionnant ainsi habilement les cultures grecque et égyptienne.
À travers cet article, vous découvrirez comment l'un des plus grands conquérants de l'histoire a posé les fondations d'une dynastie qui gouvernera l'Égypte pendant près de trois siècles, et comment son héritage culturel et politique a façonné durablement la région.
#1. L’arrivée d’Alexandre en Égypte : un tournant stratégique
En 332 avant J.-C., la campagne d'Alexandre le Grand prend un tournant décisif avec son entrée sur le territoire égyptien. Cette étape, loin d'être anodine, transforme profondément l'équilibre des forces méditerranéennes et assure au conquérant macédonien un avantage stratégique considérable.
Le contexte géopolitique avant 332 av. J.-C.
L'Égypte que s'apprête à conquérir Alexandre n'est plus l'empire rayonnant des grands pharaons. Depuis près de deux siècles, elle subit le joug perse, interrompu seulement par quelques périodes d'indépendance. Darius III, alors Grand Roi de l'empire achéménide, voit son pouvoir vaciller après les défaites d'Issos et de Granique face aux forces macédoniennes.
Avant même l'arrivée d'Alexandre, la situation politique égyptienne était particulièrement instable. Les Égyptiens avaient toujours mal accepté la domination perse, considérée comme culturellement incompatible avec leurs traditions millénaires. Le satrape Sabacès, gouverneur perse d'Égypte, avait d'ailleurs été tué lors de la bataille d'Issos, laissant un vide administratif.
Par ailleurs, l'empire perse connaissait alors une période de troubles internes qui affaiblissait son contrôle sur ses provinces occidentales. Cette fragilité n'a pas échappé au stratège macédonien qui a su l'exploiter avec une remarquable intelligence tactique.
Pourquoi l'Égypte était une cible clé
L'Égypte représentait pour Alexandre bien plus qu'une simple conquête territoriale. Plusieurs raisons essentielles expliquent son intérêt pour cette région :
-
Une position géostratégique unique : située à la jonction de l'Afrique, de l'Asie et de la Méditerranée, l'Égypte offrait un contrôle sur les routes commerciales majeures.
-
Des richesses agricoles exceptionnelles : la vallée du Nil produisait d'immenses quantités de céréales, indispensables pour nourrir une armée en campagne.
-
Un prestige symbolique inégalé : s'emparer de la terre des pharaons signifiait hériter d'une légitimité millénaire.
En outre, la conquête de l'Égypte permettait d'isoler complètement la flotte phénicienne soutenant les Perses et de sécuriser l'arrière de son armée avant de s'enfoncer plus à l'est. Alexandre démontre ainsi une vision géopolitique remarquable, comprenant que sans le contrôle de cette région, aucune domination durable sur le Moyen-Orient n'était possible.
La reddition pacifique de Memphis
C'est en novembre 332 avant J.-C. qu'Alexandre et son armée atteignent enfin Memphis, la capitale traditionnelle de la Basse-Égypte. Contrairement aux batailles sanglantes qui ont marqué sa progression vers l'est, son entrée dans la ville s'effectue sans la moindre résistance.
Ce qui frappe particulièrement dans cet épisode, c'est l'accueil réservé au conquérant. Plutôt que de le considérer comme un envahisseur, les Égyptiens le perçoivent comme un libérateur. Le gouverneur perse Mazacès, conscient de l'impossibilité de résister militairement et de l'hostilité de la population locale envers ses maîtres perses, choisit de remettre pacifiquement la ville et ses trésors.
Dès son arrivée, Alexandre multiplie les gestes symboliques. Il fait célébrer des sacrifices aux dieux locaux, notamment Apis, le taureau sacré. Cette politique de respect des traditions religieuses égyptiennes contraste fortement avec l'attitude des Perses, souvent accusés d'avoir méprisé les cultes locaux.
Ainsi, en quelques jours seulement, sans verser une goutte de sang, Alexandre réussit à s'assurer le contrôle d'un territoire stratégique majeur. Cette conquête pacifique, fruit d'un calcul politique brillant, lui permet de conserver ses forces intactes pour la suite de sa campagne orientale tout en s'assurant la fidélité d'une population reconnaissante.
Partez pour un inoubliable voyage en Égypte et découvrez les trésors des pharaons !
Oui, pour les Égyptiens, Alexandre le Grand était considéré comme un pharaon, fils d’Amon.
#2. Un accueil comme libérateur et futur pharaon
Lorsque les troupes macédoniennes atteignent l'Égypte en 332 avant J.-C., un accueil surprenant les attend. Contrairement aux batailles sanglantes qui ont marqué la conquête d'autres territoires, c'est sans coup férir qu'Alexandre prend possession de cette riche province de l'Empire perse.
La perception des Égyptiens face aux Perses
L'hostilité des Égyptiens envers leurs maîtres perses explique en grande partie cet accueil chaleureux. Selon Quinte-Curce, historien romain du Ier siècle, "les Égyptiens qui détestaient depuis longtemps les Perses en qui ils voyaient des maîtres cupides et despotiques avaient repris courage à la nouvelle de son arrivée". Cette aversion profondément ancrée rendait les populations locales particulièrement réceptives à l'arrivée d'un nouveau dirigeant.
Effectivement, les tensions s'étaient intensifiées une décennie avant l'arrivée d'Alexandre. D'après Diodore de Sicile, le roi perse Artaxerxès III aurait commis de graves offenses contre la religion égyptienne : destruction de temples, extorsion des prêtres et, sacrilège suprême, mise à mort d'un taureau Apis sacré. Ces actes, qu'ils soient réels ou amplifiés par la propagande grecque, avaient creusé un fossé infranchissable entre les Égyptiens et leurs dominateurs.
Par ailleurs, cette animosité explique pourquoi Mazakès, chef de la garnison perse, préféra rendre les armes et remettre à Alexandre le contenu du trésor accumulé par les Achéménides. Face à l'impossibilité de mobiliser la population locale contre le conquérant macédonien, la résistance semblait vaine.
Les gestes symboliques envers les dieux locaux
Conscient de l'importance capitale du soutien du clergé égyptien pour légitimer son pouvoir, Alexandre adopte immédiatement une attitude radicalement différente de celle des Perses. À Memphis, il accomplit un geste hautement symbolique en sacrifiant au taureau Apis, divinité vénérée depuis des siècles dans la vallée du Nil.
Cette politique respectueuse envers les traditions religieuses égyptiennes contraste nettement avec les sacrilèges attribués aux souverains perses. Alexandre multiplie les marques de déférence envers les divinités locales et la classe sacerdotale. Cette stratégie habile lui assure rapidement le soutien des élites religieuses, piliers essentiels de la société égyptienne.
Toutefois, certains historiens modernes nuancent cette vision idyllique. Une analyse approfondie révèle que la piété dont Alexandre fit preuve à l'égard des divinités égyptiennes "était tout sauf désintéressée". La rareté des chantiers de construction ouverts dans les différents temples d'Égypte sous le règne des Macédoniens illustre d'ailleurs "la modestie des efforts des rois macédoniens en ce domaine".
Le couronnement d'Alexandre comme pharaon
L'étape décisive de cette légitimation intervient lorsqu'Alexandre se fait couronner pharaon dans le temple de Ptah. En se présentant comme le successeur légitime de Nectanebo II, dernier souverain autochtone, il s'inscrit dans la continuité millénaire des dirigeants égyptiens.
Ainsi, pendant son bref séjour dans la vallée du Nil (de l'automne 332 au printemps 331 avant J.-C.), Alexandre parvient à transformer son statut d'envahisseur étranger en celui de souverain légitime. Cette métamorphose repose sur une compréhension fine des traditions politiques et religieuses égyptiennes.
Durant cette période, il pose les fondations d'un modèle de gouvernance qui sera repris par ses successeurs : respect des traditions locales, coopération avec les élites autochtones et fusion subtile des cultures grecque et égyptienne. Cette approche pragmatique explique en grande partie le succès de la domination hellénistique qui s'installera durablement après sa mort.
Réservez votre circuit en Égypte et explorez les pyramides, temples et mystères du Nil.
Il a fondé la ville d’Alexandrie et introduit la culture grecque en Égypte.
#3. L’oracle de Siwa : naissance d’un mythe divin
Après son couronnement comme pharaon, Alexandre entreprend l'une des expéditions les plus mystérieuses et décisives de sa conquête égyptienne : le voyage vers l'oracle d'Amon à Siwa. Cette démarche, loin d'être anodine, transformera profondément son statut et la perception de sa personne dans tout le monde antique.
Le voyage dans l'oasis du désert
Au début de l'année 331 avant J.-C., Alexandre quitte Memphis pour se rendre à l'oasis de Siwa, située à près de 500 km à l'ouest du Nil. Ce périple audacieux à travers le désert libyen n'est pas sans risques. Avec une petite escorte, il s'aventure dans des terres hostiles où les tempêtes de sable et la désorientation menacent constamment les voyageurs.
Selon Plutarque, la traversée du désert s'avère particulièrement périlleuse. Des corbeaux auraient miraculeusement guidé l'expédition alors qu'elle était perdue dans les sables. D'autres récits mentionnent une pluie soudaine, phénomène rarissime dans cette région, comme un signe divin favorisant le conquérant macédonien.
Pourquoi entreprendre un tel périple ? L'oracle d'Amon-Zeus de Siwa jouissait alors d'une renommée considérable dans tout le monde méditerranéen. Des personnages illustres comme Crésus, roi de Lydie, ou le général spartiate Lysandre l'avaient consulté avant Alexandre. Par ailleurs, cette visite s'inscrit parfaitement dans la politique religieuse du conquérant, soucieux de légitimer son pouvoir auprès des populations locales.
La proclamation comme fils d'Amon
À son arrivée à Siwa, Alexandre est accueilli par le grand prêtre qui, selon la tradition, le salue comme "fils d'Amon". Ce moment décisif marque un tournant dans la construction de son image divine. Le dieu Amon, que les Grecs assimilaient à Zeus, était considéré comme la divinité suprême du panthéon égyptien.
La consultation de l'oracle se déroule dans le plus grand secret. Néanmoins, Alexandre aurait confié à ses proches que "l'oracle lui avait révélé ce qu'il souhaitait entendre". Cette ambiguïté délibérée renforce le mystère autour de cette reconnaissance divine.
À partir de ce moment, vous remarquerez qu'Alexandre commence à être représenté avec les cornes d'Amon sur certaines monnaies et œuvres d'art, symbole visible de sa filiation divine. Ce changement iconographique témoigne de la volonté du conquérant d'intégrer profondément cet héritage divin à son image publique.
Conséquences politiques de cette reconnaissance
Cette proclamation comme fils d'Amon transforme radicalement le statut d'Alexandre, tant aux yeux des Égyptiens que des Grecs. Pour les premiers, il devient un véritable pharaon légitime, dont l'autorité émane directement des dieux. Pour les seconds, même si certains compagnons grecs s'inquiètent de cette orientation "orientale", cette reconnaissance renforce son prestige et son autorité.
Cette légitimité divine offre également à Alexandre une plus grande liberté d'action politique. En se plaçant au-dessus des simples mortels, il peut désormais prendre des décisions sans être contraint par les traditions macédoniennes qui limitaient le pouvoir royal.
À long terme, cette divinisation partielle ouvre la voie au culte royal hellénistique. Après sa mort, ses successeurs, notamment les Ptolémées en Égypte, s'inspireront de ce modèle pour asseoir leur propre autorité, fusionnant habilement traditions grecques et égyptiennes dans un nouveau système politique.
Cette visite à Siwa, au-delà de sa dimension religieuse, s'inscrit donc dans une stratégie politique élaborée qui permettra à Alexandre de gouverner efficacement les peuples divers de son immense empire.
Réservez votre Circuit Le Caire et Alexandrie pour découvrir les pyramides, les musées et la mythique ville fondée par Alexandre le Grand.
Il a gouverné en respectant les traditions égyptiennes, tout en installant des Grecs pour administrer le pays.
Personnalisez votre vacances de rêve !
Prenez contact avec nos experts locaux pour un voyage inoubliable
Plannifiez votre voyage#4. La fondation d’Alexandrie : vision d’un empire
La création d'Alexandrie représente sans doute l'héritage le plus tangible d'Alexandre en Égypte. Au printemps 331 avant J.-C., après son retour de l'oasis de Siwa, le conquérant macédonien prend une décision qui transformera durablement le paysage méditerranéen : fonder une nouvelle cité à son nom sur la côte égyptienne.
Pourquoi ce site a été choisi
Le choix du site d'Alexandrie témoigne de la vision géostratégique exceptionnelle d'Alexandre. Située entre le lac Maréotis et la mer Méditerranée, sur une bande de terre abritée par l'île de Pharos, cette position offrait des avantages considérables :
-
Une protection naturelle contre les invasions maritimes
-
Un double accès à la mer et aux voies fluviales intérieures
-
Un climat méditerranéen plus agréable que celui de la vallée du Nil
Par ailleurs, cette localisation permettait de relier efficacement l'Égypte au reste du monde grec. Alexandre souhaitait créer non pas une simple colonie militaire, mais une véritable métropole internationale, pont entre l'Orient et l'Occident. Selon la tradition, c'est le conquérant lui-même qui traça le plan initial de la cité, utilisant de la farine pour délimiter son futur tracé.
Le rôle de Cléomène de Naucratis
Avant de poursuivre sa campagne vers l'est, Alexandre confie la supervision de la construction de la ville à l'architecte Dinocrate de Rhodes. Toutefois, c'est Cléomène de Naucratis, un Grec d'Égypte, qui joue un rôle administratif déterminant dans les débuts d'Alexandrie.
Nommé responsable des finances de l'Égypte, Cléomène supervise la mobilisation des ressources nécessaires à l'édification de la cité. Son administration efficace, bien que parfois critiquée pour sa rigueur fiscale, permet un développement rapide des infrastructures urbaines. Sous son impulsion, les travaux avancent considérablement, notamment la construction des premières infrastructures portuaires.
Alexandrie comme centre culturel et commercial
Dès sa conception, Alexandrie est pensée comme un futur pôle d'échanges. La ville adopte un plan hippodamien avec de larges avenues se coupant à angle droit, caractéristique de l'urbanisme grec. Cette organisation spatiale facilite les circulations commerciales et reflète une vision moderne de l'espace urbain.
Au-delà de sa fonction économique, Alexandre envisage sa ville comme un centre intellectuel majeur. Bien que le célèbre phare et la grande bibliothèque ne seront construits que sous les Ptolémées, ces projets s'inscrivent dans la continuité directe de la vision du fondateur.
Ainsi, en créant Alexandrie, Alexandre ne bâtit pas seulement une ville, mais pose les fondations d'un nouveau modèle de civilisation où cultures grecque et égyptienne pourraient s'enrichir mutuellement, préfigurant le monde hellénistique qui naîtra après sa mort.
Vivez une Croisière sur le Nil magique entre Louxor et Assouan, au cœur de l’histoire égyptienne.
#.5 L’héritage d’Alexandre en Égypte et au-delà
Le bref passage d'Alexandre en terre égyptienne a laissé une empreinte indélébile qui s'étendra bien au-delà de sa mort en 323 av. J.-C. Bien qu'il n'ait séjourné que quelques mois dans la région, les fondements qu'il a établis ont façonné plusieurs siècles d'histoire méditerranéenne.
La mise en place d'une administration mixte
Dès son arrivée, Alexandre instaure un système administratif novateur combinant pratiques grecques et égyptiennes. Il divise le territoire en deux grandes zones : la Haute-Égypte, confiée à l'Égyptien Pétisis, et la Basse-Égypte, sous l'autorité du Grec Doloaspis. Cette approche bicéphale permet de respecter les particularités locales tout en assurant un contrôle macédonien efficace.
Par ailleurs, Alexandre maintient le découpage administratif traditionnel en nomes et conserve une partie des fonctionnaires égyptiens en poste. Cette politique pragmatique vise à limiter les résistances et à faciliter la transition vers un pouvoir hellénique.
L'ascension de Ptolémée et la dynastie lagide
Après la mort d'Alexandre, son général Ptolémée s'empare rapidement de l'Égypte. Ce proche compagnon d'armes, ayant participé à toute la campagne orientale, fonde alors la dynastie ptolémaïque (ou lagide). Pendant près de trois siècles, cette famille régnera sur l'Égypte, jusqu'à Cléopâtre VII et l'annexion romaine.
Ptolémée s'approprie habilement l'héritage symbolique d'Alexandre. En 321 av. J.-C., il détourne même le corps du conquérant pour l'inhumer à Alexandrie, transformant la ville en lieu de pèlerinage et consolidant sa propre légitimité politique.
L'influence durable sur la culture égyptienne
L'influence culturelle grecque initiée par Alexandre s'enracine durablement dans le paysage égyptien. Néanmoins, contrairement à d'autres régions conquises, l'Égypte maintient fortement ses traditions millénaires face à l'hellénisation.
Une civilisation véritablement hybride émerge alors, particulièrement visible dans l'art et la religion. Les divinités grecques et égyptiennes fusionnent, créant des cultes syncrétiques comme celui de Sérapis, tandis que l'architecture combine éléments pharaoniques et hellénistiques.
L'héritage le plus tangible reste toutefois Alexandrie, qui devient le phare intellectuel du monde méditerranéen avec sa bibliothèque et son musée, concrétisant ainsi la vision universaliste d'Alexandre d'un monde où Orient et Occident s'enrichissent mutuellement.
#6. Ce que l’Égypte a retenu d’Alexandre le Grand
À travers ce voyage dans l'Égypte d'Alexandre le Grand, vous avez découvert comment un séjour relativement bref a transformé durablement toute une civilisation. La conquête égyptienne, bien que pacifique, représente indéniablement un tournant décisif dans l'histoire méditerranéenne. Contrairement aux Perses avant lui, Alexandre a su gagner le cœur des Égyptiens par son respect des traditions locales et sa vision géopolitique exceptionnelle.
Son couronnement comme pharaon, sa reconnaissance comme fils d'Amon à Siwa, ainsi que la fondation d'Alexandrie constituent les piliers d'une stratégie brillante qui a permis la fusion des cultures grecque et égyptienne. Cette approche novatrice a jeté les bases d'une nouvelle ère où Orient et Occident pouvaient dialoguer et s'enrichir mutuellement.
Sans doute, l'héritage le plus tangible de son passage reste Alexandrie, ville-phare qui deviendra sous les Ptolémées le centre intellectuel et commercial de la Méditerranée. Cette cité incarne parfaitement l'ambition universaliste d'Alexandre, son désir de créer des ponts entre les civilisations plutôt que des frontières.
La dynastie ptolémaïque, fondée par son général et ami Ptolémée, perpétuera pendant près de trois siècles cette vision d'une Égypte à la fois fidèle à ses traditions millénaires et ouverte aux influences helléniques. Cet équilibre subtil entre respect des coutumes locales et innovations grecques explique en grande partie le succès et la longévité de cette période.
Alexandre nous enseigne finalement une leçon politique intemporelle : les empires les plus durables ne se construisent pas uniquement par la force des armes, mais également par le respect des cultures conquises et une vision inclusive du pouvoir. Son approche en Égypte, mêlant pragmatisme politique et sensibilité culturelle, demeure ainsi un modèle d'intégration qui résonne encore aujourd'hui dans notre monde multiculturel.
#7. FAQs
Q1. Alexandre le Grand a-t-il vraiment été couronné pharaon d'Égypte ?
Oui, Alexandre le Grand a été couronné pharaon d'Égypte en 332 av. J.-C. dans le temple de Ptah à Memphis. Ce couronnement faisait partie de sa stratégie pour légitimer son pouvoir en Égypte et s'inscrire dans la continuité des dirigeants égyptiens.
Q2. Comment Alexandre le Grand a-t-il conquis l'Égypte ?
La conquête de l'Égypte par Alexandre le Grand en 332 av. J.-C. s'est faite de manière pacifique. Il a été accueilli comme un libérateur par les Égyptiens, qui étaient mécontents de la domination perse. Alexandre a pris le contrôle du pays sans avoir à livrer bataille.
Q3. Quelle était l'importance de la visite d'Alexandre à l'oracle de Siwa ?
La visite d'Alexandre à l'oracle d'Amon à Siwa a été un moment crucial. Il y aurait été proclamé "fils d'Amon", ce qui a renforcé sa légitimité en tant que pharaon et a contribué à la construction de son image divine. Cet événement a eu des conséquences politiques importantes pour son règne.
Q4. Pourquoi Alexandre a-t-il fondé la ville d'Alexandrie ?
Alexandre a fondé Alexandrie pour créer un centre commercial et culturel majeur, reliant l'Égypte au monde grec. Le site a été choisi pour ses avantages stratégiques, notamment sa position côtière et son accès aux voies fluviales. La ville était conçue comme un pont entre l'Orient et l'Occident.
Q5. Quel a été l'héritage durable d'Alexandre en Égypte ?
L'héritage d'Alexandre en Égypte comprend la fondation d'Alexandrie, qui est devenue un centre intellectuel et commercial majeur, l'établissement d'une administration mixte gréco-égyptienne, et la mise en place des fondations pour la dynastie ptolémaïque qui a régné sur l'Égypte pendant près de trois siècles. Son approche a favorisé une fusion des cultures grecque et égyptienne qui a marqué durablement la région.